Tournée de chauffe pour Indochine
20 Minutes | édition du 07.12.06
Le premier volet de la tournée « Alice & June » d'Indochine s'achève à
la fin du mois. Et c'est au Zénith de Rouen que le groupe a rodé son
spectacle, mardi soir. En coulisses, deux heures avant l'entrée en
scène, l'ambiance est zen. Nicola Sirkis arrive, planqué derrière une
écharpe. « J'ai mal à la gorge, explique le chanteur. Je ne devrais pas
parler. » Ordinateur sous le bras, Oli de Sat (claviers) pense à
l'après-tournée. « Je ressens toujours un coup de blues en revenant à
la réalité, j'ai du mal à reprendre des horaires normaux. » Boris
Jardel (guitare) dévoile les rituels d'avant-concert. « Nicola s'isole
pour faire ses vocalises et nous, c'est à la cool. On se maquille, on
dit des grosses bêtises. J'appelle ma fille. » Nicola nous fait visiter
sa loge décorée de boas, de peluches et d'une poupée Peter Pan, clin
d'oeil à son éternelle jeunesse. Il écoute Hong Kong Garden de Siouxsie
& The Banshees. « J'étais le premier à acheter le CD à la Fnac,
dit-il en montrant la BO de Marie Antoinette. On planifie tout, y
compris la musique avant notre passage. » A 20 h 40, Indochine entre en
scène au son du fameux morceau. Et c'est parti pour deux heures de show
à 200 à l'heure. Sur un écran géant, une fillette joue du tambour,
rythmant les cris du public. Les extraits d'Alice & June
s'enchaînent. Le groupe a écouté Depeche Mode et ça s'entend dans son
gros son électro-rock. Il atterri en douceur avec J'ai demandé à la
Lune repris a cappella par la salle et un set acoustique. Après
L'Aventurier en rappel, Nicola annonce : « On en fait une dernière. »
Au son de Tallula, des fans le rejoignent sur scène. Plus tard,
alors que les arbres et les écrans du décor sont en train d'être
démontés, le groupe se relaxe en coulisses. Normal, avec la sortie en
février du DVD des lives symphoniques à Hanoi et la suite de la tournée
en mars (avec, peut-être, deux-trois inédits à la clé), leur planning
est blindé. Isabelle Chelley